Récit Jaune A : DRAGONFLY

Je venais juste de finir d’écrire le mot qu’elles se posèrent sur la page dans un bourdonnement assourdissant.

Partie 1 : Situation initiale du 18 au 29 novembre 2024 – Classe de Mme Langlais

Tristan, 11 ans, habite en Bretagne, dans une fermette à environ cinq kilomètres de son village.

Il est roux avec des tâches de rousseur. C’est un bon élève mais il est timide. Tristan aime beaucoup les animaux, écrire à la plume et observer la vie dans la nature. Il est l’aîné de quatre enfants. Son père est fermier et bûcheron à l’occasion. Sa mère s’occupe des enfants et aide son mari à la ferme.

Une rivière passe près de sa maison et une forêt la borde. Tristan y va souvent observer les grenouilles, les poissons et même les animaux qui viennent s’y abreuver.

En ce mois de mai 1910, il est élève en 5e au collège Saint Michel. Après un tirage au sort en cours de sciences, il doit préparer un exposé sur les libellules. Le jeune garçon est heureux puisqu’il aime les animaux.

Par chance, il a repéré plusieurs de ces odonates près de la rivière, lorsqu’il avait aidé son père à rapporter du bois.

Il voudrait  retourner là-bas pour prendre des photos.Mais il sait que cela coûte cher. Heureusement il a un oncle vétérinaire, qui a une bonne situation financière. Auguste possède un appareil et il espère qu’il pourra lui prêter. Comme celui-ci réside non loin de là sur la côte, un soir après les cours, il prend son vélo et va lui rendre visite. Il explique son projet. L’idée plaît bien au tonton, qui décide d’aider son neveu et de venir avec lui. Ils fixent la date du dimanche suivant pour la prise de vues. Puis tout content il rentre chez lui. Il a hâte d’être à ce jour.

Le lendemain, il  emprunte aussi un livre documentaire sur les insectes à la bibliothèque de son collège.

Cet exercice l’angoisse beaucoup car il devra le présenter devant sa classe.

Partie 2 : Élément déclencheur du 2 au 13 décembre 2024 – Classe de Mme Rouillard

Le dimanche arrive, Tristan est heureux d’aller chez son oncle. En chemin, il s’aperçoit que son petit frère Léon a crevé le pneu de son vélo, quand il l’a emprunté. Il n’a plus qu’une seule solution : marcher à côté. Tristan est en colère.

Quand il arrive chez son oncle, sa tante, Bernadette, l’accueille car Auguste n’est pas là et lui donne des sablés, du lait que Tristan boit d’une seule traite. Elle lui annonce que son oncle est à l’hôpital, il n’a pas eu le temps de le prévenir. En soignant un chien blessé à la patte, l’animal a été agressif et lors de l’opération, a mordu violemment le vétérinaire. Comme sa blessure est assez grave, il va devoir rester hospitalisé, pendant une durée inconnue. Tristan est malheureux pour son oncle mais aussi parce qu’il ne sait pas comment il va faire sans l’appareil photo. Bernadette le rassure, lui confie l’appareil, en lui demandant d’y faire attention.

Puis, Tristan repart et se rend dans la forêt. Sur son chemin, il contemple la nature en longeant la rivière. Quand il arrive, il heurte une pierre, l’appareil tombe dans l’eau et le courant l’emporte sans que le collégien ne puisse faire quoique ce soit.

Tristan est affolé, il commence à pleurer. Celui-ci se roule dans l’herbe, en se tenant la tête. Il se lève et donne des coups dans les pierres mais finit par se faire mal, il cesse de taper. Une fois calmé, il regarde les libellules, et a l’impression qu’elles se moquent de lui. Il s’allonge parterre, crie et les oiseaux s’envolent.

Tristan rentre chez lui et demande de l’aide à ses parents. Il leur explique ses problèmes :  la perte de l’appareil photo et l’exposé à faire sans outils pour capturer l’image des bêtes volantes. Tous trois réfléchissent, mais ne trouvent aucune solution. Il va donc demander à ses frères et sœurs.  André, le cadet propose de dessiner les libellules. Clotilde suggère de les réaliser en origami. Enfin, Léon, le benjamin, propose de capturer ces odonates.

Après quelques discussions, Tristan va se coucher et réfléchit à leurs propositions sans savoir quoi faire.

Partie 3 : Série d’actions du 6 au 17 janvier 2025 – Classe de Mme Chalmin

Après sa nuit, Tristan décide de s’intéresser à l’idée de Léon : aller capturer des libellules.

Pour cela il prépare son équipement : un filet à papillon, des bocaux en verre et une gourde. Ensuite, il revêt ses bottes et un imperméable. Il demande à son petit frère de l’accompagner chercher les odonates.

Les deux frères sont tout excités à l’idée de cette aventure. Sur le chemin vers la forêt, ils chantonnent joyeusement.

Une fois arrivés, les garçons ralentissent le pas afin que la nature soit la plus calme possible.

Ils se cachent derrière un arbre et mettent leurs sens en éveil. L’ouïe et la vue sont actives.

Une libellule bourdonne près des enfants mais elle vole à toute vitesse, elle échappe donc à Léon et Tristan.

En continuant d’avancer dans la forêt, les deux frères tombent sur une nuée de libellules. Ils s’approchent doucement, sortent le filet à papillon et d’un coup en saisissent une dizaine. Ils les transvasent dans le bocal, mais une libellule s’échappe.

En rentrant, les garçons sont heureux, ils ont hâte de montrer le fruit de leur chasse au reste de la famille.

Ils rentrent dans la maison en criant « Maman, Papa on a capturé des libellules ! ».

 

Ensuite, Tristan commence à travailler son exposé et demande à son frère de l’aide pour dessiner des libellules. André utilise un livre à pages blanches et écrit le mot « Les odonates » sur la première page. Il illustre le titre et crayonne les contours d’une libellule.

Tout à coup, Tristan entend un bruit venant du salon, il ne s’en préoccupe pourtant pas. En voulant s’asseoir sur le canapé, Léon bouscule le bocal rempli de libellules.

 

Soudain, l’une d’entre elles  se pose sur le livre ouvert sur lequel Tristan est en train d’écrire des informations, trouvées dans les livres de la bibliothèque.

Dans ses pensées, Tristan se dit « Je venais juste de finir d’écrire le mot qu’elles se posèrent sur la page dans un bourdonnement assourdissant ».

Au bout de quelques jours, Tristan termine son exposé avec l’aide de Léon, Clothilde et André ! Il est fier du résultat.

Partie 4 : Le dénouement du 20  au 31 janvier 2025 – Club ARECS 

Le jour dit, Tristan apporte son manuscrit, une grande boîte en fer blanc qui
avait contenu des crêpes dentelle de Pont-Aven et un rouleau de papier
dessin. Il remet le tout à monsieur Kerzerho, son professeur. Son exposé est
prévu après la récréation du matin. En attendant sa prestation, Tristan rêve à
son heure de gloire et son esprit s’évade pendant le cours de calcul.
A la récréation, il s’assoit sur un banc isolé pour se préparer mentalement à
son exposé. Soudain, comme une volée de moineaux, il se retrouve entouré
de ses camarades. Le voyant pensif, Mewenn l’interpelle : « Eh Tristan tu
rêves à ton Iseult ou tu nous fais la tête ? » Les autres pouffent de rire mais
Tristan se renfrogne. Enfin la cloche sonne et tous rentrent en classe.
Là, monsieur Kerzerho appelle Tristan à son bureau pour présenter son travail
sur les libellules. Après avoir décrit le microsystème et leur habitat, Tristan
passe à la description de la libellule. Il saisit le rouleau de papier et déploie les
dessins d’André pour que ses camarades visualisent les odonates. Grâce aux
dessins, les élèves découvrent les anisoptères, ou libellules dont les quatre
ailes sont de la même taille, ce qui n’est pas le cas des zygoptères, aussi
nommées demoiselles, qui ont deux grandes ailes et deux petites.
C’est alors que Tristan ouvre la grande boîte en fer et ses camarades
découvrent avec une énorme surprise du papier plié et avant qu’il ne pouffe
de rire, Tristan prend un origami et le présente à la classe. Les ʺOhʺ et ʺAhʺ
jaillissent à travers la salle, en effet Tristan vient d’exposer une libellule et une
demoiselle réalisées par sa sœur. A leur grand étonnement, chaque élève et
monsieur Kerzerho reçoivent de Tristan une libellule. Vu la fragilité de la
création certains n’osent pas y toucher et immédiatement tous se demandent
comment l’emmener à la maison en conservant ses volumes.
Monsieur Kerzerho est époustouflé à plus d’un titre car le contenu de
l’exposé, l’adhésion de ses frères et sœurs pour un travail d’équipe ont permis
une prestation de haute volée.
Tristan n’est pas peu fier de la satisfaction de son professeur et de l’agréable
surprise de ses camarades. Dès son retour à la maison, il partage avec André,
Clotilde et Léon les félicitations de son auditoire et de son professeur. Leurs
parents, qui écoutaient silencieusement, découvrent l’implication de chacun
de leurs enfants dans la réussite de cette journée.

Soudain, la porte d’entrée s’ouvre et tante Bernadette surgit, mi-figue mi-
raisin, suivie de Médoc qui tient dans sa gueule un objet boueux en cuir :
Tristan, la bouche grand ouverte, les yeux tout ronds, suffoque :
– « Oh hhh… le Brownie d’oncle Auguste ! »

Partie 5 : La situation finale du 3 au 28 février 2025 – Classe de Mr Beaumesnil

Rouge comme une pivoine, la tante, explique la raison de son énervement : « Ce matin, pendant ma promenade, Médoc, mon labrador, s’est précipité dans la rivière pour attraper une pochette en cuir et est revenu avec un appareil tout boueux dans la gueule. »

Tristan examine le Brownie, ouvre la pochette et découvre l’appareil photo couvert de boue. Il tente de le nettoyer et vérifie s’il fonctionne, mais hélas, il est hors d’usage. Découragé, il entend tante Bernadette lui dire : « Ne t’inquiète pas, je pense que nous pouvons y arriver. »

Son père le réconforte en suggérant qu’ils ont sans doute les outils nécessaires pour réparer le Brownie. Sa mère l’encourage également, prête à aider dans la restauration de l’appareil. Toute la famille se met au travail. Ils se rendent à la grange pour rassembler le matériel, puis, de retour à la maison, commencent la réparation. Grâce à leurs efforts conjugués, ils parviennent à remettre l’appareil photo en état de marche.

Plus tard, tante Bernadette se rend à l’hôpital pour informer oncle Auguste de ce qui s’est passé. Après avoir raconté les péripéties de Tristan, une aide-soignante annonce à Auguste qu’il peut sortir. Heureux, il prépare ses affaires et quitte l’établissement avec Bernadette. De retour chez Tristan, ils partagent la bonne nouvelle. En voyant le garçon la tête baissée, oncle Auguste le rassure, apaisant ses inquiétudes. Pour se faire pardonner, Tristan remet le Brownie comme neuf à son oncle.

Oncle Auguste décide d’aller prendre des photographies avec son neveu. Ils partent dans les bois pour immortaliser des odonates. Malgré leurs recherches, ils ne trouvent pas de libellules. Déçu, Tristan se tourne vers la photographie de paysages. Au moment de capturer une vue, des libellules apparaissent devant l’objectif. Oncle Auguste est certain que la photo sera magnifique. À leur retour, ils découvrent avec surprise un repas préparé et une fête organisée pour la sortie d’hôpital d’Auguste.

Avant le dîner, Tristan monte dans sa chambre pour ranger l’appareil. Il aperçoit Médoc fouillant sous l’armoire. Intrigué par l’agitation du chien, il se penche et trouve un album photo poussiéreux. En l’ouvrant, il redécouvre des images de son enfance et de sa famille. Ému, il se remémore tous les moments passés avec ses proches et pense : « Je peux toujours compter sur ma famille pour m’aider. » Rempli d’affection, il descend embrasser tous les siens.