Récit Vert A Catastrophe en mer

CATASTROPHE en MER

Partie 1 Introduction du 14 au 25 novembre 2022 Classe de Mme Petit

« Bienvenue à Santec, petit village du Finistère Nord ! Ce matin, nous allons chercher le pt’it –déj, à la boulangerie du village. On va prendre des croissants et des pains au chocolat.

Comme chaque matin, nous prenons nos vélos pour aller au village. Nous allons chercher Eliote qui habite avec son père Sébastien qui est mytiliculteur.

Ah oui ! J’ai oublié de nous présenter : nous sommes un groupe d’amis qui va dans le même collège. Nous avons tous le même âge (13 ans) et les mêmes passions : cultiver des plantes et la pêche. D’ailleurs, nous avons une grande serre chez Sébastien qui nous laisse faire nos expériences de plantations. Il nous met aussi à disposition son ponton pour qu’on puisse pêcher.

Nous nous connaissons depuis la maternelle et nous nous sommes jamais séparés. Moi, je m’appelle Emilie et mes amis sont Eliote, Lucas et Maëva.

Et aujourd’hui, il fait un temps magnifique ; le soleil brille, le vent et la mer sont calmes. Nous arrivons tranquillement avec le sourire chez Sébastien pour chercher Eliote. »

Partie 2 L’événement perturbateur du 3 au 13 janvier 2023 Classe de Mr Langlais

Nous toquons à la porte et Eliote nous ouvre. Il nous dit bonjour et nous lui demandons : « comment vas-tu ? 

-Moi je vais bien et il fait un temps magnifique ! Cela vous dirait-il d’aller pêcher quelques huitres ?

-Bonne idée, répondit Maëva.

– En plus, c’est marée basse, s’exclame Lucas.

Nous prenons un seau, un couteau et une épuisette. Nous mettons des chaussures d’eau, des casquettes et nos lunettes. Nous montons sur nos vélos et pédalons sur le chemin de terre jusqu’à la plage. A la moitié du chemin, nous voyons des taches inhabituelles sur la plage, des morceaux de bois flottent sur l’eau. Nous voyons le maire passer rapidement et nous nous demandons ce qui se passe. Nous décidons d’accélérer la cadence parce que nous voulons savoir ce qui se passe. Nous trouvons cela très inquiétant.

Nous arrivons essoufflés sur la plage, nous posons nos vélos rapidement sur le bord et courons vers l’attroupement des villageois qui s’était créé. 

Nous demandons au maire : « que se passe-t-il ?

-Il y a une grande tache de pétrole au milieu de la mer, leur dit le maire. »

Nous regardons attentivement ce que sont les taches que nous voyions de loin et nous nous rendons compte qu’il s’agit de mouettes et de goélands englués dans le pétrole : ils ne peuvent plus bouger.

Je m’exclame : « Mais que s’est-il passé ici ? »

Partie 3 Série d’actions du 16 au 27 janvier 2023 Classe de Mme Pertron

Le maire nous explique :

  • Le phare est tombé en panne cette nuit et un pétrolier s’est échoué sur les rochers. Toute sa cargaison s’écoule dans la mer !
  • C’est terrible ! Comment pouvons-nous vous aider ?
  • Ce n’est pas votre problème les enfants, nous allons nous en occuper, allez jouer !

Au même moment, la police arrive pour sécuriser et évacuer la plage.

Nous décidons de rentrer chez Eliote pour réfléchir à une solution, nous ne pouvons pas rester sans rien faire !

Arrivés chez Eliote, nous nous précipitons dans la serre. Nous enlevons les pots de fleurs et nous nous installons autour de la table.

Maëva s’exclame :

  • C’est horrible tous ces oiseaux englués dans le pétrole, si on ne fait rien ils vont mourir !
  • Et surtout, ajoute Emilie, il faudrait empêcher d’autres oiseaux de se poser sur la nappe ; mais comment ?
  • Je sais ! s’écrie, Lucas : Eliote, ton papa est bien mytiliculteur ?
  • Oui, pourquoi ?
  • On pourrait prendre son bateau et essayer d’attirer les oiseaux plus loin avec du poisson !
  • Oui bonne idée, je vais lui demander !
  • Mais pour les oiseaux déjà englués, que faire ?
  • On pourrait essayer de les attraper avec le filet de pêche et les emmener chez le vétérinaire ? propose Eliote.
  • Oui, essayons ça !

Nous  repartons  vers la plage, où le papa d’Eliote, contacté par téléphone, nous attend près de son bateau avec tout son stock de poissons.

Sur la plage, des tracteurs ont commencé à pomper le pétrole dans leur citerne et des filets ont été installés autour de la nappe pour que le pétrole n’arrive pas sur la plage.

Le papa d’Eliote est en train de discuter avec le maire :

  • Nous allons demander à la coiffeuse de nous donner tous les cheveux coupés ces derniers jours pour les mettre dans les filets. Ainsi ils absorberont le pétrole qui n’a pas été pompé et notre plage sera sauvée !

Malheureusement, des dizaines d’oiseaux sont en train de tournoyer autour de la tache et risquent de se poser dessus.

-Ils sont attirés par la tache et croient que c’est un banc de poissons ! Vite, il faut agir et les empêcher de se poser dessus ! s’écrie Lucas.

Nous sautons  dans le bateau, suivis du papa d’Eliote qui démarre en trombe ;  pourvu que ça marche !

Partie 4 Le dénouement du 30 janvier au 10 février 2023 Classe de Mme Hareau

Trop tard pour faire marche arrière. Nous cherchons nos épuisettes dans la cale quand Eliote remarque :

-Attendez ! Nous les avons oubliées !

Nous rejoignons le rivage. Il n’est pas trop tard, en fait, pour faire marche arrière ! En route pour le hangar à bateaux de Sébastien !  Nous récupérons vite notre matériel et  nous repartons jusqu’à la nappe. Arrivés là, nous voyons les oiseaux englués, épuisés qui se débattent et essaient encore faiblement de  s’envoler.

Sébastien s’occupe de maintenir le bateau près du pétrole. Avec Maëva, nous nous saisissons des épuisettes et nous récupérons les oiseaux à  bâbord. Pendant ce temps, Eliote et Lucas jettent les filets à tribord  et attrapent les pauvres volatiles. Nous allons sauver  quinze goélands et neuf cormorans si tout va bien. Nous sommes contents  et en même temps un peu inquiets. Le vétérinaire les sauvera-t-il ?  

            Le papa d’Eliote démarre le bateau pour s’éloigner de la zone  de pétrole. Je prends un poisson dans le seau et je le secoue en l’air puis le lance. Aussitôt, des oiseaux arrivent et suivent notre embarcation qui avance. Attention qu’ils ne s’agrippent pas à nos cheveux ! Lucas, Maëva, Eliote font la même chose. Derrière le bateau, une nuée d’oiseaux affamés piaillent en nous cassant les oreilles. Mais notre stratagème fonctionne parfaitement : il n’y a plus d’oiseaux  autour de la nappe de pétrole, ils sont tous derrière nous.

            Pendant ce temps, sur la plage, les tracteurs  continuent à pomper le pétrole et la nappe diminue sans arrêt. Le maire a appelé beaucoup d’agriculteurs qui nettoient les dégâts.  

            Nous rentrons à l’embarcadère et nous partons le plus rapidement possible  déposer notre précieux fardeau chez le vétérinaire. A lui de jouer maintenant.

 

Partie 5 La situation finale du 27 février au 10 mars 2023 Classe de Mme Hatton

   Nous  arrivons  chez le vétérinaire. Nous sommes inquiets pour les oiseaux. Malheureusement  certains n’ont pas survécu. Le vétérinaire nous console :  » je pense qu’on va pouvoir en sauver quelques uns. C’est très difficile d’enlever le pétrole et de nettoyer les plumes. Les oiseaux sont terriblement épuisés. J’ai besoin de vous! »                   Nous avons envie d’aider sauf que notre copine  Maëva a un peu peur des oiseaux quand ils sont aussi près.   Nous nous moquons un petit peu d’elle : « Ouh ! La peureuse! »  Le vétérinaire  rassure  Maëva:                                                                                                                    – Tu as raison, ça peut être impressionnant!                                                                                  – Suivez-moi tous les quatre, je vais vous montrer. Pour aider les oiseaux à survivre, il y a des seringues remplies de solution vitaminée, qu’il faut leur donner.  Le vétérinaire en prend une et la glisse délicatement dans le bec des oiseaux. Nous sommes attendris mais, Maëva reste à l’écart, le bec du goéland lui fait peur. Elle ne sait pas quoi dire, mais elle est triste devant cette situation.

Le vétérinaire, avec notre aide  et une équipe d’adultes bénévoles, a réussi à sauver 12 goélands et 8 cormorans. Nous avons réussi à enlever presque tout le pétrole, il faudra plusieurs jours pour améliorer totalement la situation et pour que les oiseaux retrouvent leur force. En attendant, le vétérinaire nous demande de retourner nourrir les goélands et les cormorans, il faut le faire plusieurs fois par jour, avec des petites quantités. Nous acceptons volontiers et avec joie, car de cette manière nous nous sentons utiles.

En rentrant chez nous, nous avons rencontré des ouvriers qui venaient pour réparer le phare. Installés sur le quai, nous sommes prêts à intervenir et à les interpeller.                              – Attendez messieurs! Il faudrait trouver une autre solution car le phare risque de retomber en panne!                                                                                                                               Les ouvriers répondent:                                                                                                                       – Attendons le maire, il doit arriver.

Monsieur Kerhener arrive avec son écharpe tricolore et m’écoute lui proposer de faire fonctionner le phare à l’électricité qui se recharge à l’énergie solaire, sans oublier la corne de brume pour les jours de brouillard, au cas où………. et de fabriquer des bateaux qui ne polluent pas, de trouver des solutions pour qu’une telle catastrophe ne recommence pas…… pour protéger les fonds marins….Finalement, nous ne manquons pas d’idées …….

Quelques jours plus tard, nous sommes très joyeux, le maire va nous remercier sur la place du village avec les bénévoles. On nous a installé un podium, le maire nous  félicite devant tous les villageois, nous sommes mis à l’honneur pour nos bonnes actions et notre  intérêt pour la protection de l’environnement.                                                Je prends la parole et je m’approche du micro pour remercier tout le monde.  Je dis:                   – Nous ne voulons plus que cette catastrophe recommence. Pour l’avenir nous avons  pensé à différentes solutions comme l’installation de panneaux solaires pour prendre le relais en cas de problème, des bateaux non polluants, des grilles à trous très fins pour que le pétrole se colle dessus et ne pollue pas les côtes, une protection des fonds marins en installant des caméras sous-marines, enfin tout sera difficile à réaliser mais on peut essayer d’être imaginatifs.                                                                                                                  Mon ami Eliote me dit tout bas : « tu imagines toutes ces caméras dans l’océan! ».  Je lui réponds:   -Ah! oui , quand même…….Mais bon, on peut quand même faire un effort pour protéger les poissons et les animaux marins.

Le maire conclut par une proposition. Il nous invite à faire partie d’un groupe dans le conseil municipal, pour réfléchir et faire des propositions de protection de la nature : une belle idée nécessaire. Monsieur le maire est ravi de nous voir, nous les jeunes nous intéresser à l’environnement et rêver à une planète sans pollution.