Je ne me souvenais plus laquelle des deux j’avais interdiction d’ouvrir.
Partie 1 : Situation initiale du 18 au 29 novembre 2024 – Classe de Mr Poupet
J’aime me promener dans les rues de Londres. Surtout la nuit, lorsque les lampadaires sont encore allumés, avec la lumière qui se reflète sur les pavés. Je m’appelle Valentina. Je suis journaliste, d’origine américaine. Je n’ai que 24 ans et j’habite la capitale de l’Angleterre depuis maintenant cinq ans.
On dit de moi que je suis très élégante. Mes robes blanches tombent sur mes jambes fines. J’adore porter des chapeaux qui cachent mes cheveux blonds que je coiffe en chignon. J’apprécie de me maquiller pour être belle jusqu’au soir, quand je rentre chez moi. Après mon travail que j’aime beaucoup, quand je suis fatiguée de ma journée, je prends du temps pour coudre de nombreux habits avec des tissus rares. C’est ma grand-mère maternelle qui m’a transmis cette passion. Cela me détend. J’aime également retrouver mes trois chiens qui m’attendent patiemment toute la journée.
Hier soir, ma direction m’a demandé de prévoir de partir pour les Caraïbes pour effectuer un grand reportage, secret pour l’instant.
Partie 2 : Élément déclencheur du 2 au 13 décembre 2024 – Classe de Mr Derouet
J’étais ravie ! Les Caraïbes, j’en rêvais ! J’ai donc aussitôt annulé tous mes rendez-vous de soins et de beauté dans mon agenda.
Après avoir appelé ma famille aux États-Unis, j’ai rapidement confié mes trois chiens à ma voisine qui adore les animaux. Une fois rentrée chez moi, je me suis démaquillée et je me suis couchée en me demandant pourquoi ce reportage était tenu secret.
C’est le matin. Le téléphone sonne. C’est la direction de mon journal qui me convoque pour cet après-midi. Je profite de la matinée pour me préparer et me promener dans mon quartier.
Une fois dans les locaux, on me remet deux valises quasiment identiques. Elles sont plutôt légères, petites, tenant dans la main.
Ma directrice m’annonce :
« Bonjour, Valentina. Voici deux valises. Celle-ci est pour votre reportage. Vous y trouverez du matériel que vous pourrez découvrir une fois arrivée à Kingston, capitale de la Jamaïque. Il y a notamment l’adresse de votre appartement sur place ainsi que la clé de la porte d’entrée. Cette deuxième valise est également à emporter aux Caraïbes. Attention : son contenu est convoité, il est strictement confidentiel. Vous avez interdiction d’ouvrir cette deuxième valise ! Et ne la perdez pas ! Bonne chance ! »
Bonne chance ? Quel est donc ce reportage ?
Le soir, je suis un peu préoccupée. Je dois partir pour les Caraïbes dès le lendemain. Les deux valises sont dans mon appartement, prêtes à partir, à côté de mon gros sac à dos qui contient mes affaires personnelles. Je décide d’aller me promener dans les rues de Londres pour me détendre. Il fait nuit, il y a un léger brouillard qui flotte. Au détour d’une allée, je croise un jeune homme. Je ne l’ai jamais vu dans le quartier. Il est élégant, plutôt beau garçon. Il se trouve sur le trottoir d’en face. Il ne m’adresse pas un regard alors que je le fixe des yeux. J’aimerais bien le croiser à nouveau une fois de retour à Londres, mais pour l’instant, ce sont mon reportage et cette fameuse valise qui me tracassent.
Je vais au lit le cœur lourd malgré l’envie de partir. La mystérieuse valise confiée par la direction me trotte toujours dans la tête.
Je suis en retard ! Le réveil n’a pas sonné ! Tant pis pour le maquillage et mes beaux habits, je me prépare très rapidement et je file en taxi à l’aéroport.
Arrivée à la douane, je fais la queue en stressant. J’ai peur d’être en retard pour mon vol. Je pose enfin mes deux valises et mon sac à dos sur le tapis. La première valise avec le matériel passe sans problème aux rayons X. Voilà le tour de celle que je ne dois pas ouvrir. Je ne peux pas voir l’écran, mais le douanier fait une grimace à la fois étonnée et émerveillée. Mais qu’y a-t-il donc dans cette valise ? Pourquoi est-elle convoitée ? Elle ne doit pas contenir d’élément explosif ou dangereux puisqu’elle passe elle aussi sans problème. Je suis un peu soulagée, bien que cette valise m’intrigue de plus en plus.
Alors que je m’installe dans l’avion, il me semble apercevoir le beau jeune homme de la veille plusieurs rangées devant. Je ne le vois que de dos, mais il lui ressemble. Ma vue doit me jouer des tours. Décidément, ce garçon reste dans mon esprit.
Le capitaine fait alors une annonce :
« Nous allons traverser une zone de turbulences. Merci de rester calme et d’attacher votre ceinture. » Cette annonce m’angoisse encore plus ! Mais au final, le vol se passe bien, malgré un atterrissage assez mouvementé. Je sors de l’avion. Je jette un coup d’œil devant : aucune trace du jeune homme. Entre le retard du matin, les turbulences et mon imagination qui m’ont stressée et la chaleur qui règne ici, je suis en sueur ! Je me dirige alors vers les toilettes de l’aéroport de Kingston pour me changer et enfiler une tenue plus légère.
Devant l’aéroport, un taxi semble m’attendre. Il fait grand soleil. Le chauffeur sort et me dit qu’il est envoyé par la direction du journal afin de m’emmener en ville. Je trouve qu’il a une drôle d’allure avec sa casquette et ses lunettes de soleil qui masquent son regard. Je m’installe à l’arrière tandis que le chauffeur charge mes deux valises et mon sac à dos dans le coffre de son taxi. Nous démarrons. CLIC ! Les portes du taxi se verrouillent. Je suis enfermée ! Le chauffeur enlève alors sa casquette et ses lunettes :
« Tu me reconnais, Valentina ? Merci pour la valise ! Hahaha ! »
C’est le mystérieux jeune homme d’hier soir, celui que j’ai croisé dans les rues de Londres. Que fait-il là ? C’était donc bien lui dans l’avion ? Tout se bouscule dans ma tête. Il affiche un terrible sourire triomphant. Je hurle.
Partie 3 : Série d’actions du 6 au 17 janvier 2025 – Classe de Mme Mallard
Je m’accroche à la portière et je tremble de peur ! Je le regarde d’un air effrayé et méfiant. Tout à coup, je reconnais un détail de son visage et je me rends compte que c’est le douanier !
Ce beau jeune homme musclé, âgé d’une vingtaine d’années, est celui que j’avais croisé hier soir dans les rues de Londres puis dans l’avion. Il porte une casquette à fleurs, un pull-over noir et un jean beige avec des tennis jaunes et noires.
Soudain, il reçoit un appel. Je regarde son écran et je reconnais le numéro de ma voisine. Je m’énerve et je bouge beaucoup afin de sortir de cette voiture. Il s’arrête brutalement, il me ligote, met un masque sur lui et m’asperge d’un spray qui m’endort.
Après un certain temps de trajet, je me réveille avec un violent mal de tête et je ne sais pas où je me trouve. J’observe autour de moi et je ne vois personne sauf des tags avec des têtes de mort. Le bâtiment est abandonné ! Je suis ligotée, les cordes sont très serrées et me font mal. Je pense à mes chiens qui pourraient me délivrer.
Je crie aussi fort que je le peux pour qu’on essaye de m’entendre. Cinq minutes plus tard, j’entends des pas s’approcher de moi. Le jeune homme surgit de l’ombre et s’écrie en me menaçant avec un pistolet :
“ Donne-moi le code des valises et je te libère !
– Je ne connais pas les codes de ces valises, je réponds en bégayant.
– Menteuse ! Tu le sais forcément !
– D’accord je te les donne, mais tu me dis ce qu’il y a dedans comme tu les as vues à la douane.
– Donne-moi les codes tout de suite ou je te laisse ici jusqu’à la fin de ta vie !”
Je m’apprête à lui donner les codes. Soudainement, je panique car je ne me souviens plus laquelle des deux valises j’avais interdiction d’ouvrir !
Partie 4 : Le dénouement du 20 au 31 janvier 2025 – Mme Praghucant
De toute façon, cela n’a plus d’importance maintenant car l’homme me menace toujours avec son pistolet. J’essaie quand même de discuter, de lui dire que la plus grosse valise contient du matériel pour mon reportage et la plus petite, je l’ignore puisque le contenu est confidentiel. En conséquence, je lui donne le code 9607 de la première valise mais refuse de révéler le second code.
Mon agresseur grommelle et des tics agitent son visage, je sens l’énervement monter en lui, ses joues et son front deviennent écarlates.
- Tu refuses toujours de me donner le second code ?
Malgré ma peur, j’ose lui tenir tête et lui confirme que non, je ne lui donnerai pas le code, cette valise m’a été confiée par mon employeur qui a insisté sur la confidentialité du contenu. L’homme au pistolet se met à rire, d’un rire moqueur et il s’esclaffe :
- Qu’à cela ne tienne, Valentina, ce sont tes trois chiens qui subiront la non-coopération de leur maîtresse !
- Quoi, mes chiens ! mais pourquoi mêlez-vous mes chiens à cette valise ?
(A cet instant, tout défile dans la tête : ma conversation avec ma voisine avant mon départ, son numéro affiché sur l’écran du téléphone… ma voisine appartiendrait-elle à un gang de malfaiteurs ?)
- Tout simplement parce que je sais que tu aimes particulièrement tes chiens et que ta voisine est ma cousine ! Si tu ne coopères pas, un de mes complices ira récupérer tes chiens et il les torturera.
- Non pas ça, hurle Valentina, pas ça, pas mes chiens, voici le code : 2418.
L’homme s’empresse de composer le code avec application 2.4.1.8. Clac, la valise s’ouvre ; moi, je ne vois rien, le couvercle cache le contenu mais j’observe les yeux interloqués de mon ravisseur.
- Alors, que contient cette valise ? osé-je lui murmurer.
Silence.
- Alors …
- Ce sont des …vieux journaux, des vieux journaux…
- A quoi vous attendiez-vous ?
- A des grosses coupures… à de l’argent, à des billets de banque.
A cet instant, je venais de comprendre la confusion entre coupures de presse et grosses coupures.
Partie 5 : La situation finale du 3 au 28 février 2025 – Classe de Mme Martin
Le jeune homme est étonné car ce n’est pas ce qu’il attendait. Il pensait devenir riche. Paniqué, il appelle sa cousine pour lui dire de ne pas torturer mes chiens parce qu’il va me libérer »’. Je suis soulagée, mais attends tout de même avec inquiétude ma libération. Mon ravisseur s’approche de moi et coupe mes cordes. Je le frappe dans le ventre et m’enfuit avec les valises.
Je cours, je cours, je cours et vais au commissariat pour signaler que j’ai été enlevée. Après mon audition, les policiers examinent les bagages et trouvent dans la valise interdite quelque chose d’exceptionnel : des liasses de billets étaient cachés dans les vieux journaux. Le jeune garçon n’avait pas très bien cherché !!!
Après quelques jours d’enquête, on a découvert que ma patronne était une gangster. L’argent avait été volé dans une très grande banque londonienne. Elle voulait le mettre en sécurité en Jamaïque. La voleuse s’est faite arrêter et emprisonnée, mais le jeune homme court toujours.
Je suis retournée chez moi, heureuse de revoir mes chiens. Après quelques jours de repos, j’ai décidé de publier un article sur mon aventure. L’article a tellement eu de succès que je suis devenue patronne du journal. Une belle revanche !