Non seulement, Marguerite allait être en retard à l’école mais en plus Mr Robert n’allait pas l’accepter en classe.
Partie 1 : Situation initiale du 18 au 29 novembre 2024 – Classe de Mme Martin
Quelque part dans la campagne normande, une petite fille appelée Marguerite, vivait chez ses grands- parents parce que ses parents travaillaient loin et ne pouvaient pas s’occuper d’elle. L’enfant de 7 ans avait les cheveux bruns, les yeux vert clair et elle portait des lunettes. Elle aimait aller faire de la balançoire dans le jardin et adorait la nature. Elle sentait toujours les fleurs et nourrissait les animaux de la forêt et ses animaux domestiques. Elle savait aussi grimper aux arbres. C’était parfois une boudeuse quand elle devait aller au lit. Ses grands-parents étaient agriculteurs. Tous les matins, elle allait avec eux à la ferme pour faire la traite.
Partie 2 : Élément déclencheur du 2 au 13 décembre 2024 – Mme Praghucant
En ce mardi de début avril, comme tous les matins avant de partir à l’école, Marguerite, malgré son jeune âge, aidait dès l’aube ses grands parents Jean Baptiste et Ernestine, à la traite des vaches.
Dans ce bocage normand, les prés fournissent une herbe verte et bien grasse pour le plus grand bonheur des laiteries qui fabriquent le fameux camembert si réputé en France.
Mais ce jour-là, rien ne se passait comme prévu : le froid de l’hiver se prolongeait en ce début de printemps et la Blanchette meuglait bizarrement.
- C’est t’y pas le moment qu’elle y va mettre bas dit Ernestine à son mari
- Bin non, j’y ai pas compté c’te date, c’est trop tôt en c’te début d’avril lui répond Jean Baptiste d’une voix quand même inquiète
Discrètement, Marguerite posa le seau qu’elle transportait pour s’approcher de la vache meuglant.
- Pépère, Mémère, venez vite, y’a de l’eau rouge partout qui coule du cul de Blanchette.
Partie 3 : Série d’actions du 6 au 17 janvier 2025 – Classe de Mr Derouet
Mémère arriva rapidement sur place et vit qu’il fallait appeler le vétérinaire du village. Elle courut vers la maison pendant que Pépère surveillait Blanchette avec Marguerite. La petite fille avait beau savoir qu’un nouveau retard provoquerait la colère de M. Robert, son professeur, elle voulut quand même rester pour surveiller Blanchette. Mais une fois de retour, sa grand-mère lui dit :
« Non Marguerite, tu vas-t-y pas m’rester là, va-t’en ou tu s’ras en r’tard !
– Mais je veux rester pour aider la Blanchette ! » répondit la petite fille en faisant la moue.
Quelques minutes plus tard, le vétérinaire arriva à moto et se gara rapidement. De la vapeur sortait de sa bouche à cause du froid. Il constata la situation :
« Elle va mettre bas, je m’en occupe. Jean-Baptiste et Ernestine, vous allez m’aider. Marguerite, cours jusqu’à la maison de tes grands-parents me chercher des linges propres… »
La petite fille se précipita vers la maison et aperçut en traversant la cuisine une mésange rôdant près de son verre de lait. Elle ne s’en occupa pas et se chargea les bras de plusieurs linges propres avant de retourner auprès de Blanchette et des adultes.
Le vêlage se passa bien, mais une fois le veau arrivé (et déjà baptisé Choupette), Marguerite croisa le regard sévère de sa grand-mère. Oui oui, l’école, encore l’école ! Le problème, c’est que Marguerite arrivait souvent en retard car elle cueillait des fleurs et grimpait aux arbres lors de ses trajets. M. Robert l’avait donc prévenue la veille en lui demandant de se faire discrète pendant quelque temps. Or, l’école allait commencer dans cinq minutes ! Non seulement, Marguerite allait être en retard à l’école mais en plus M. Robert n’allait pas l’accepter en classe.
Mais tant pis, il faut y aller. Marguerite partit à vélo sans pouvoir prendre le temps de terminer son petit déjeuner et son verre de lait. Elle dévala les chemins en se disant qu’elle n’avait finalement que peu de retard mais catastrophe ! Elle se trompa de chemin ! Une fois arrivée à l’école, elle sauta de son vélo et trouva une cour déserte : toutes les copines étaient déjà rentrées en classe.
Elle toqua tout doucement à la porte de sa classe. M. Robert ouvrit :
« Tiens tiens, mais c’est Marguerite… Qui arrive ENCORE en retard… Restons calme…
VA DANS LE BUREAU DU DIRECTEUR !!! »
Verte de peur, Marguerite entra dans le bureau du directeur. Mais celui-ci lui demanda des explications et Marguerite put expliquer ce qu’il venait de se passer à la ferme de Pépère et Mémère. Le directeur connaissait l’amour que Marguerite portait à la nature et aux animaux. Il se montra compréhensif et finalement, Marguerite retourna auprès de ses camarades.
Mais cette journée n’était décidément pas comme les autres. Une fois la matinée d’école terminée, lorsque Marguerite voulut reprendre son vélo pour rentrer manger à la ferme à midi, elle fut incapable de retrouver son vélo. Il avait disparu.
Partie 4 : Le dénouement du 20 au 31 janvier 2025 – Classe de Mr Poupet
Marguerite cherche aux alentours du parc. Elle se demanda qui avait bien pu prendre son vélo. Elle vit un groupe de trois filles, les plus méchantes de l’école, partir avec son vélo. Elle entendit soudain des voix qui venaient de l’extérieur. Les filles ricanaient derrière le mur de l’école. Marguerite commença une poursuite effrénée. Tellement elles étaient rapides, elle se dit qu’il lui serait impossible de les rattraper.
Le groupe jeta alors son vélo dans le fossé au bord du chemin. Marguerite le retrouva tout abimé et avec une roue cassée. Elle le ramena à la maison avec difficulté. Elle avait peur de se faire gronder. Toute triste elle rentra à la ferme, retrouver ses grands-parents. Elle leur expliqua le problème du vélo. Pépère la consola avec tendresse. Il se proposa de réparer le vélo très vite, dès qu’il serait disponible.
Rassurée, elle prit du temps pour aller voir Choupette, au pied de sa maman Blanchette. Le veau ne mangeait pas beaucoup. Il s’affaiblissait. Marguerite voulait l’aider. Il faudrait aller chez le vétérinaire pour trouver une bonne solution. Elle alla demander à Mémère si c’était possible de le transporter ce soir après la classe.
Marguerite n’a pas le temps de manger son repas. Mémère lui donna une pomme et du lait de vache pour le goûter. Mais pour l’instant, elle devait absolument reprendre le chemin de l’école. Elle avait très peur d’être à nouveau en retard et de se faire gronder par M Robert. En arrivant au portail de l’école elle vit la petite mésange de ce matin. Elle était tranquillement postée sur le grillage, comme si elle attendait Marguerite. De retour sur la cour, Marguerite alla voir aussitôt le directeur. pour donner des explications au sujet du problème du vélo. Il décida de trouver une punition pour réparer la mauvaise attitude des filles. Ce sera d’aider Marguerite à la ferme et prendre soin du petit veau, pendant deux semaines. Les filles acceptèrent de rendre ce service, même si ça leur prendrait beaucoup de temps chaque soir.
A la récréation de l’après midi, les filles s’avancèrent et s’excusèrent de ce mauvais comportement. Marguerite accepta volontiers les excuses et elles commencèrent à se lier d’amitié. Elle osa partager sa pomme avec ses nouvelles copines.
Le soir elles rentrèrent toutes les quatre à pied. Marguerite les invita à prendre le dîner à la ferme. Les filles furent très contente de cette invitation et prévinrent leurs parents. Marguerite était joyeuse de montrer les bâtiments, de jouer ensemble. La soirée fut réussie.
Le lendemain soir, les filles vinrent aider Marguerite pour la première fois. Elle était contente de partager sa passion des animaux et le travail à la ferme. Après les deux semaines de « punition », les filles voulurent continuer leur travail avec Marguerite.
Chose étrange, tous les soirs, la petite mésange venait boire du lait dans l’étable à côté de Choupette. Les copines l’appelèrent « Coquelicot ». Elles espéraient qu’elle viendrait habiter la grange.
Partie 5 : La situation finale du 3 au 28 février 2025 – Classe de Mme Mallard
Coquelicot se plaisait tant dans l’étable qu’elle construisit un nid. Un jour d’été, Marguerite alla voir Choupette qui avait bien grandi , elle entendit des gazouillements. Elle chercha d’où venait le bruit et découvrit en levant la tête un nid contenant des oisillons. Elle était très heureuse de sa découverte et annonça la grande nouvelle à ses grands-parents et ses amies.
Quelques jours plus tard, ce fut l’anniversaire de Marguerite qui à sa grande surprise vit ses parents avec un vélo comme flambant neuf ! En fait, il s’agissait de son ancienne bicyclette qui avait été réparée et repeint. Elle cria de joie et embrassa fort ses parents pour les remercier. Elle enfourcha son nouveau vélo et alla voir ses amies avec qui elle jouait beaucoup désormais.
Lors d’un marché du village auquel participaient régulièrement Jean – Baptiste et Ernestine, était organisé un concours de fromage. Ils tentèrent leur chance car le lait de Choupette était délicieux et permettait d’obtenir un fromage onctueux. Ils remportèrent le premier prix à savoir la possibilité d’ouvrir une fromagerie. Ils nommèrent leur fromage : le Petit Normand et criaient dans tout le marché :
“Le petit normand prêt à régaler tous les gourmands à tout moment!”
La fromagerie connut un tel succès que Marguerite prit la succession de ses grands-parents. Elle épousa un amoureux de la nature comme elle et ils vécurent heureux dans leur fromagerie.