Récit Bleu C : L’AUBE

C’était le même rituel chaque matin depuis plus de 78 ans.

Partie 1 : Situation initiale du 18 au 29 novembre 2024 – Classe de Mme Houdayer

Nous étions en décembre 1923. En ce matin d’hiver blanc, la forêt était plongée dans la brume. Quelques oiseaux chantaient, réveillant les biches et les sangliers. A deux pas de là, des vaches broutaient tranquillement dans un pré. Et le coq comme chaque jour se mit à chanter. Dans quelques minutes Henri devra sortir de son lit tout chaud, pour aller faire la traite des vaches et nourrir les animaux de la ferme.

Comme chaque matin en posant le pied par terre Henri ressentit la même douleur à sa jambe. Il se rappela alors l’horreur de la guerre, le bruit des avions et des armes, l’odeur des tranchées boueuses et tous ses copains qui ne étaient jamais revenus.

Henri mit ses lunettes, coiffa ses cheveux bruns et enfila sa salopette. Ensuite il descendit les escaliers pour prendre son café préparé par sa femme.

Elle s’appelait Madeleine. C’est elle qui s’était occupée de la ferme pendant la guerre. Cette période était difficile et elle était très fatiguée. En plus elle devait s’occuper de leur fille Marguerite.

Son café terminé, Henri alla traire ses vaches et les nourrir. Puis il prit sa brouette et sa faucheuse et partit dans les champs.

Partie 2 : Élément déclencheur du 2 au 13 décembre 2024 – Classe de Mme Chaplin (Biguet)

Sur la route, Henry prévoyait de récolter le blé comme d’habitude mais il vit soudain des pommes tomber du ciel. Il voyait des centaines de pommes rouge vif, elles dégringolaient les unes après les autres, remplissant sa brouette et rebondissant sur le sol. Elles chutaient d’un ciel pourtant dégagé.

Parmi ces pommes, il y avait une seule pomme dorée comme de l’or. Elle était si belle, qu’Henry eu une grande envie de la manger. Il croqua dans la pomme d’or et y trouva une carte. Sur la carte, il y avait des indications qui le menèrent à l’endroit où il avait planté son unique graine des années plus tôt.

En effet, quand il était jeune, un beau jour ensoleillé, Henry se promenait en ville lorsqu’il trouva un magasin rempli de plantes et de graines. Henry appréciait beaucoup la nature et se dit qu’un arbre fruitier pourrait lui donner à manger. Il acheta donc une graine car il n’avait pas assez d’argent pour en obtenir plus. En rentrant chez lui, il alla la planter. Mais rien ne se produisit. L’arbre ne poussa pas.

Il fut donc surpris, le jour de cette pluie de pommes de découvrir un arbre grand et majestueux à l’endroit où il avait semé la graine. Sur son tronc, il y avait une porte.

Il voulu récolter ces pommes parce qu’il entendait une voix qui l’obligeait à faire une tarte aux pommes. En commençant sa récolte, une pomme l’assomma et il se réveilla. Tout cela n’était qu’un cauchemar. Il avait eu une hallucination. Il était au beau milieu du champ, la nuit été tombée et sa femme affolée, était venue le secouer pour le réveiller. Il fut surpris de constater qu’il n’y avait aucune pomme autour de lui, la brouette était vide, il n’était pas au pied de l’arbre semé des années passées. Il était très perturbé et pris la fuite.

Il décida d’aller voir de ses propres yeux si sa graine avait bien poussé et se lança à la recherche de cet arbre avec une porte sur son tronc. 

Partie 3 : Série d’actions du 6 au 17 janvier 2025 – Classe de Mme Perdrieau

Voilà déjà quatre jours qu’Henri marchait, sans jamais rencontrer personne. Deux jours plus tôt, il avait perdu sa carte, envolée par le vent…

Sur le chemin de sa quête, Henri s’était perdu en plein cœur d’une forêt. Soudain, il aperçut au loin un homme, qui semblait être un paysan. Henri était soulagé de pouvoir enfin rencontrer quelqu’un. Il décida d’aller le voir pour lui demander son chemin.

« Bonjour Monsieur. Avez-vous déjà vu un pommier avec une porte sur le tronc ?

– Fichez-moi le camp ! » répondit l’homme, très en colère qu’Henri soit sur ses terres.

Henri continua son chemin, attristé par ce qu’il venait de vivre. Il se sentait observé. Qui pouvait le regarder ainsi ? Il observa tout autour de lui mais ne remarqua rien.

Henri poursuivit sa marche toute la journée. A la tombée de la nuit, il aperçut un feu de camp avec plusieurs tentes, appartenant certainement à des voyageurs. Il décida de s’y rendre.

A son arrivée, il entendit des pas derrière lui. Il prit peur et se retourna. Henri vit un voyageur. Ce dernier reconnut Henri, qu’il avait observé, il lui dit « C’est toi que j’ai vu marcher seul dans la forêt… Que faisais-tu seul ici ?

– Bonjour, je m’appelle Henri et je suis à la recherche d’un arbre avec une porte sur le tronc… répondit Henri, avec méfiance (à cause de son expérience avec le paysan). Un arbre magique…

– Oh… nous avons vu un arbre spécial avec mes compagnons, réenchérit l’homme, un arbre avec des écritures taillées sur le tronc…

– Où l’avez-vous vu ?

– Je ne sais pas comment vous expliquer, dit l’homme, mais je peux vous y conduire. Prévoyez un jour de marche.

– Mais d’ailleurs, d’où venez-vous ? qui êtes-vous ?

– Je viens de très loin, répondit l’homme, hésitant, je ne peux pas vous dire comment je m’appelle mais faites-moi confiance…

Henri n’était pas très rassuré. Il passa une nuit horrible, à la belle étoile, à craindre qu’un ours le dévore. Il réussit finalement à s’endormir. Mais le matin, il fit à nouveau ce même cauchemar, avec une pomme en or dans les mains…

A son réveil, Henri rejoignit le groupe de voyageurs, qui ne lui adressa pas la parole. Comme convenu, l’homme de la veille le mena sur une route, en théorie en direction de l’arbre que recherchait Henri… Cependant, cet homme n’était pas digne de confiance… Il conduit Henri vers un arbre, bien avec une porte, mais sur celle-ci était gravé « Saute dedans », ce que fit Henri, pour ensuite se retrouver à atterrir en plein milieu de son jardin, entouré de pommes, et de sa femme Madeleine, choquée de cet atterrissage…

À la suite de cet événement, Henri décida de ne plus rechercher l’arbre magique et de retourner à sa vie tranquille.

Cinquante ans plus tard, Henri est toujours dans la même maison. Sa femme vit à ses côtés, mais sa fille Marguerite est partie construire sa famille en ville. Henri vivait paisiblement sa retraite. C’était le même rituel chaque matin depuis plus de 78 ans. En effet, Henri continuait d’éplucher ses pommes, assis sur un vieux tronc, ses cheveux blancs dépassant de son chapeau…

Henri avait vieilli, mais il n’a pas oublié la pomme dorée. Il y repensait chaque matin, en épluchant ses pommes. Il faisait toujours le même cauchemar.

Cependant, un matin, il se réveilla avec la pomme en or dans sa main gauche. Henri l’observa longtemps. Que fallait-il faire ? La jeter, la planter ? Il décida finalement de croquer dedans. Une vive douleur se réveilla dans sa gencive, avec un vieux goût de fer : une clé !

Partie 4 : Le dénouement du 20  au 31 janvier 2025 – Classe de Mme Le Bray

Henri, intrigué par cette clef qu’il venait de découvrir dans la pomme dorée, se leva d’un bond. Son cœur battait la chamade alors qu’il examinait la clé, la lumière du matin illuminant son visage ridé. Que pouvait-elle bien ouvrir ?

Il se souvint de l’arbre qu’il avait vu dans son rêve, celui avec la porte gravée. Peut-être que cette clé était la réponse à ses questions, un lien entre son passé et son présent. Avec une détermination sans limite, il décida de retourner à l’endroit où il avait trouvé l’arbre mystérieux des années auparavant.

Après un court trajet à travers les champs, il arriva à l’emplacement où il avait planté sa graine. A sa grande surprise, l’arbre était toujours là, majestueux et imposant , comme s’il avait attendu son retour. La porte était toujours présente, mais cette fois-ci elle semblait briller d’une lueur dorée.

Henri s’approcha, la clé à la main et l’inséra dans la serrure. A sa grande surprise, la porte s’ouvrit lentement, révélant un monde vibrant de couleurs et de lumière. A l’intérieur, il découvrit un jardin enchanté rempli de fruits aux couleurs éclatantes et certains de ses amis avec qui il avait fait la guerre et dont il n’avait pas perdu le souvenir.

Il comprit alors que cet endroit était un refuge , un lieu où il pouvait se souvenir de son enfance, ses rêves et ses espoirs. Henri passa des heures à explorer ce jardin magique, à goûter aux fruits délicieux et à se remémorer les souvenirs d’antan.

Finalement, il retourna ensuite chez lui, le cœur léger et l’esprit apaisé.

Partie 5 : La situation finale du 3 au 28 février 2025 – Classe de Mme Granry

Une fois rentré chez lui, Henri se mit à peindre une toile représentant le jardin. Quelques jours plus tard, l’œuvre achevée, il la montra à sa femme et à sa fille rentrée entre temps, l’accrocha dans sa chambre et dissimula la clé derrière. Quand Henri avait le cafard, il retournait au jardin magique pour retrouver ses compagnons de guerre et manger des fruits smaragdins.
Dans sa centième année, il rendit son dernier souffle. Il découvrit alors que le jardin magique n’était autre que le paradis. Ses amis, en l’honneur de son arrivée, organisèrent un banquet où l’on ne mangeait que de la pomme ! Exquises tartes tatins, délicieuses pommes d’amour…